Publié le 13 juin 2024, mis à jour le 17 juin 2024.

Alors que les entrepreneurs “traditionnels” lancent de nouvelles entreprises à partir de zéro, une tendance croissante, moins connue du grand public, vers l'intrapreneuriat émerge. Cet article a pour but de comprendre l'intrapreneuriat et comment il s'inscrit à Padok, entreprise experte DevOps.

Comprendre l’intrapreneuriat

Qu’est-ce que l’intrapreneuriat ?


Contrairement au terme « entrepreneur », qui a une longue et riche histoire dans la littérature depuis le XVIIIe siècle, la notion d’« intrapreneur » n’apparaît qu’à la fin des années 1970. C’est l’américain Gifford Pinchot qui définit la notion d’intrapreneuriat comme un groupe d’individus faisant partie de la même entreprise et qui en créer une nouvelle. Celle-ci peut faire partie intégrante de l’entreprise ou être indépendante.

Contrairement à l’entrepreneur, l’intrapreneur va donc mener des projets d’innovation à l’intérieur d’une entreprise établie qui lui fournit les ressources nécessaires à sa création. L’entrepreneur est le propriétaire de sa création d’entreprise, alors que l’intrapreneur met à profit ses idées au sein d’une entreprise qui ne lui appartient pas.

Il est courant de dire que les intrapreneurs agissent comme des entrepreneurs à l’intérieur d’une entreprise. L’objectif est que l’initiative de ce projet innovant serve la vision de l’entreprise en lui ouvrant de nouvelles opportunités.

Exemples de succès d’intrapreneuriat


L'intrapreneuriat n’est pas présent dans toutes les entreprises bien qu’il se développe de plus en plus ces dernières années. Il est souvent encouragé par les entreprises qui cherchent à stimuler l'innovation interne et à exploiter le potentiel créatif de leurs employés pour rester compétitives sur le marché.

De nombreuses entreprises renommées ont réussi à tirer parti de l'intrapreneuriat pour stimuler l'innovation et la croissance.

Google

Google News est un exemple d'initiative intrapreneuriale lancée par des employés de Google en 2002. Ils ont développé un agrégateur de nouvelles automatisé qui rassemble des articles de presse provenant de sources en ligne à travers le monde.

Cette initiative a été un succès et est devenue une fonctionnalité populaire sur le site de Google. AdSense est un autre exemple d'intrapreneuriat chez Google. Des employés ont développé cette plateforme publicitaire qui permet aux éditeurs de sites web de monétiser leur contenu en affichant des annonces pertinentes.

AdSense est devenu un élément majeur du modèle économique de Google et a généré d'importants revenus pour l'entreprise.

3M

L'un des exemples les plus célèbres d'intrapreneuriat chez 3M est l'invention des Post-it Notes. En 1968, un chercheur de 3M du nom de Spencer Silver a développé un adhésif qui était réutilisable et qui ne laissait pas de résidus. Bien que cet adhésif n'ait pas trouvé d'application immédiate, un autre employé, Art Fry, a eu l'idée de l'utiliser pour créer des notes adhésives.

Ce produit est devenu un énorme succès commercial qui encore aujourd’hui est présent dans le quotidien de beaucoup d’entre nous.

Amazon Web Services (AWS)

AWS est un exemple d'intrapreneuriat chez Amazon. À l'origine, Amazon utilisait son infrastructure informatique pour prendre en charge ses activités de vente en ligne. Cependant, des employés ont eu l'idée de monétiser cette infrastructure en proposant des services cloud aux entreprises.

Cette initiative a donné naissance à AWS, qui est devenue l'une des principales sources de revenus d'Amazon et un leader dans le domaine du cloud computing.

LinkedIn

LinkedIn est un réseau social professionnel qui a émergé à partir d'une initiative intrapreneuriale chez PayPal. Reid Hoffman, un des premiers employés de PayPal, a eu l'idée de créer un réseau en ligne pour les professionnels afin de faciliter le réseautage et le recrutement.

Avec le soutien de ses collègues, il a développé cette idée en une plateforme qui est devenue l'un des réseaux professionnels les plus utilisés dans le monde.

Le cas Padok

Tracer l’histoire


À l’origine, il y a Theodo. Créée en 2009 par Benoît Charles-Lavauzelle et Fabrice Bernhard, Theodo est une société de conseil et de réalisation dans le digital. Grâce à une méthodologie reposant sur l’agile et la culture lean, elle réalise rapidement une forte croissance.

Au cours de celle-ci, la décision est prise de créer des entreprises juridiquement indépendantes en partageant une culture commune. Cela leur permet de travailler en synergie et de proposer une complémentarité de leurs services.

L’objectif est de répondre efficacement aux demandes des clients, par exemple pour le développement des applications mobiles accompagnant les sites web livrés, tout en offrant de nouvelles perspectives d'évolution pour les effectifs internes.

C’est ainsi que sont créés le groupe Theodo et le startup studio M33 qui permet à certains Theodoer de devenir CEO ou CTO d’une nouvelle start-up spécialisée dans la création de solutions digitales. La première, en 2014 est BAM, start-up spécialisée dans le développement d’applications mobiles multiplateformes.

En 2018, le cloud est la brique manquante du groupe. Le projet de lancer la nouvelle start-up est diffusé au sein du groupe. 5 binômes candidats vont voir le jour. Ils ont quelques semaines pour préparer le business plan et de le pitcher devant l’ensemble des fondateurs des start-up et du fond d’investissement du groupe. Le tout, en continuant leurs fonctions dans les postes occupés. C’est une méthodologie qui ne sera plus utilisée par la suite.

Aurore Malherbes et Clément David gagnent cet “appel d’offres interne”. Six mois plus tard, ils lancent Padok, la verticale du groupe spécialisée dans les enjeux d'infrastructure et de sécurité.

Le padokien intrapreneur


Depuis sa création, Padok continue de se développer et de proposer de nouveaux services. Ces derniers naissent d’un besoin ou d’une initiative interne. En plus du build et de la migration, Padok s’est développé autour de nouvelles verticales telles que la santé, l’infogérance et la cybersecurité. La dernière offre en date : l’accompagnement pour une migration rapide de VMware vers le cloud.

Nous cherchons ici à comprendre l’implication des padokiens dans le développement de ces nouveaux services et en quoi cela fait de lui un intrapreneur.

L’infogérance

La verticale infogérance a pour but d’améliorer la fiabilité et fluidifier le delivery des applications des clients. Elle est née d’un challenge de Benoît Charles-Lavauzelle à Aurore et Clément et d’un besoin client. Jusqu’alors la mission de Padok s’arrête à la création ou la migration d’une infrastructure sans proposer de la maintenir.

Le client doit donc soit disposer de ressources internes soit chercher un infogéreur. Pourquoi pas Padok ? C’est le défi donné.

C’est à un padokien que l’on propose de le relever, Baptiste. Celui-ci a donc cherché à définir la verticale et donc à comprendre ce qu’est l’infogérance. Ce que cela implique opérationnellement, juridiquement et enfin comprendre le marché pour savoir comment l’atteindre.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l'article complet : comprendre l’infogérance.

Baptiste a mené pendant les premiers mois une double activité : continuer l’opérationnel sur des projets tout en développant la verticale. C’est à partir du moment où la verticale a atteint sa rentabilité qu’il a pu consacrer 100% de son activité à l’infogérance.

Padok infogère aujourd’hui plus de 45 clients et continue d’accueillir de nouveaux clients chaque année tout en renforçant ses offres avec l’intégration de la startup Synalabs.

Santé

La santé est une autre verticale de Padok. Elle a vu le jour suite à la demande d’un padokien d’être certifié HDS et ISO27001. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l'article complet : comprendre hds. En parallèle, une nouvelle société spécialisée dans la Health tech venait d’être créée dans le groupe Theodo, Hokla.

De par son positionnement, Padok se trouve au carrefour des autres sociétés du groupe. Il est donc dans l’intérêt de tous de créer des synergies afin d’accéder au marché avec des offres complémentaires.

Ce sont deux padokiens qui sont en chargent de promouvoir et développer la verticale.

Conclusion

En conclusion, l'intrapreneuriat, concept émergent depuis la fin des années 1970, révèle une dynamique novatrice au sein des entreprises établies. Il se distingue de l'entrepreneuriat par sa réalisation au sein même d'une organisation existante, permettant ainsi aux individus de concrétiser des projets innovants tout en bénéficiant des ressources et du soutien de leur entreprise d'origine.

L'histoire de Padok illustre parfaitement cette approche, où les employés ont la possibilité de devenir des intrapreneurs en développant de nouveaux services. Ces initiatives internes, telles que l'infogérance et la santé, témoignent de l'engagement des padokiens à répondre aux besoins du marché et à créer des synergies bénéfiques pour l'ensemble du groupe Theodo.

Ainsi, l'intrapreneuriat offre aux entreprises une voie prometteuse pour stimuler l'innovation, exploiter le potentiel créatif de leurs employés et rester compétitives dans un environnement en constante évolution.